Question : qu'est-ce qu'un pape a à faire dans une université italienne, pour y donner un discours ?
Réponse : rien. Ça valait la peine d'être rappelé. Je félicite chaleureusement les professeurs et étudiants italiens qui ont manifesté leur légitime hostilité à la venue du pape dans leur université. Et qu'on ne vienne pas me casser les burnes avec une supposée intolérance : il ne faut pas confondre la tolérance avec la soumission.
Jusqu'à preuve du contraire, la théologie s'enseigne encore à l'université. Je pense que le pape est légitime pour parler de ce sujet dans les endroits où on l'enseigne.
Il devait parler de quoi au fait? Pourquoi avait-il été invité? Ce n'est cité ni dans l'article ni dans ton billet.
Sinon, la dernière phrase du 'leader' du mouvement est amusante : il regrette presque que le pape est annulé (postponed dans une autre phrase) sa venue. Faudrait savoir ce qu'on veut Mr Cini (j'interprète peut être mal sa phrase
Je t'accorde que l'article en question n'est pas très précis. Dans un autre article vu hier, et dont je n'ai plus le lien, il était question d'un keynote speach, bref du pape s'exprimant en sa qualité de chef spirituel de tous les Catholiques au cours d'une intervention rassemblant l'université. Pas du pape s'exprimant en tant qu'érudit de théologie lors d'une conférence du domaine.
Je me dis qu'il a toute légitimité à faire des discours un peu partout en tant que chef d'état, tout simplement...
Être chef d'état ne donne certainement pas tous les droits ni de légitimité dans ce cas précis.
Vous reprendrez bien un peu de Sarkozy dans les universités. Oh wait, pourquoi est-ce qu'en écrivant ça j'ai une image de G.W.Bush dans une école élémentaire, au moment où on lui annonce les avions dans les tours le 11/09/01 ?
Le problème avec les doubles casquettes, c'est que les mauvaises langues verront toujours celles qu'il ne faut pas. Et que le conflit d'intérêt n'est jamais loin.
Merci Florimond, tu m'évites de réflechir à comment formuler ce que je pensais.
Il y a des éclaircissements dans Charlie Hebdo du 23 janvier. Le hic, c'est que ce mouvement de protestation a posé le pape en victime, ce qui lui a valu pas mal de soutien dans l'opinion. Le discours a finalement été prononcé par un professeur. Si j'en crois le résumé qui en est donné (le but de la raison est la recherche du bien, de dieu, etc.), cela n'a effectivement rien à faire dans une université laïque.