Surveille moi plus fort.
De retour de ma deuxième surveillance d'examen de la semaine, deux heures seulement cette fois-ci, j'ai avancé de quelques pages dans mon autre point de blocage dans mes lectures, à savoir Le grand bond en arrière de Serge Halimi (hélas pas au point de l'avoir fini, il va falloir dégager du temps par ailleurs pour cela).
J'ai aussi compris quelque chose de fondamental sur le principe même de la surveillance d'examen. La séquestration d'un enseignant pendant deux ou trois heures en compagnie d'une poignée d'étudiants qui vont rater (ou rater de nouveau dans le cas d'une session de rattrapage) leur épreuve, heures non payées évidemment, n'est pas la conséquence d'un quelconque besoin; les étudiants se surveilleraient en réalité très bien tous seuls (ou presque). Il s'agit bien plus de l'expression de la domination sadique de l'université, par le biais de sa corporation administrative, qui vise à nous rappeler à chaque occasion quel est le réel rapport de force; que le temps de l'enseignant est si peu précieux qu'il est tout aussi bien employé dans cet exercice de haute voltige intellectuel qu'est la surveillance d'examen.
Oui je sais, j'exagère, je n'y crois pas moi même. Mais comment expliquer la convocation de 6 (six!) surveillants pour un amphi d'à tout casser cinquante personnes ?
Message personnel : oui Blaise, tu me le rendras :-)