Un petit quidam, ça ne fait pas de vague.
Ce n'est qu'une question de temps avant que, disons, mes étudiants se disent que j'ai une page web, apprennent à se servir de google et tombent dessus. Enfin, ça c'est ce que je croyais avant. Quand j'apprends le nom de quelqu'un avec qui je vais être amené à interagir de façon non triviale (en général, 2h de TP par semaine comptent dans cette catégorie), le passage à la googlification est normal pour moi. Il ne s'agit pas d'une routine systématique, c'est mieux que ça, je le fais sans trop y réfléchir, de façon totalement naturelle.
Ne serait-ce que pour savoir si la personne n'est pas, tout à fait par hasard, un contributeur enthousiaste du forum sodomise-moi-avec-une-pelle, auquel cas j'aurais peut-être tendance à éviter de lui tourner le dos (d'autres réagiraient différemment, chacun ses goûts). N'oublions pas que la seule raison pour laquelle je suis contre Big Brother c'est parce que je ne suis pas –encore– Big Brother (c'est la même chose pour pas mal d'hypocrites défenseurs de la vie privée d'ailleurs).
Enfin, google ce n'est que la base, et si souvent cela suffit il y a aussi toutes les combinaisons imaginables déduites de l'adresse email qui permettent de fouiner.
Apparemment, mes étudiants ne réagissent pas comme ceux de Samuel, ou bien j'ai réussi à écrire mon nom suffisamment mal au tableau à la première séance (une astuce ancestrale de TD-man j'imagine). Ce n'est pas forcément plus mal. Avec tout le mal que je dis d'eux, ils pourraient être vexés. Surpris non. Mais vexés, ça oui.