La beauté d'un groupe soudé
Je me souviens, quand j'étais en première année à Lyon, d'un exercice en séance de TD qui consistait à calculer la probabilité que des enfants soient atteints d'une maladie génétiquement transmissible lors de mariages consanguins sur plusieurs générations (le frère épouse systématiquement une sœur). Très rapidement tout part en sucette, et les petits-enfants partent plutôt mal dans la vie. Comme le commentait un collègue biologiste dans la classe, « au bout de 4 générations de consanguinité on obtient plus des crapeaux que des hommes ».
Mais peut-être n'était-ce qu'une théorie, pour aller dans le sens d'un relativisme extrême qui permet aux fanatiques religieux de dire tout et n'importe quoi (surtout n'importe quoi). Toujours est-il que des Amish ont pu faire une vérification expérimentale de ce qu'on appelera « la théorie du crapeau ». Cela fait peut-être de moi un monstre sans cœur, mais aussi dramatiques que soient ces maladies pour chacune des personnes touchées, le sort des Amish en tant que groupe m'en touche une sans faire bouger l'autre.