facebook, c'est fini.
Je ne sais pas de combien de « réseaux sociaux » je fais parti. Sur les quelques dernières années, je me suis laissé inviter, avec plus ou moins de résistance, et pas forcément par ordre d'ajout, aux réseaux suivants :
Orkut, le machin de google qui était sur invitation uniquement. A perdu tout intérêt, s'il en avait, quand les hispanophones ont débarqué en masse.
LinkedIn. Réseau plus orienté professionnel, mais je ne vois pas tellement l'intérêt d'un tel réseau vu mon boulot.
Viadeo. Une copie francophone de LinkedIn. Ça n'avait aucune chance de m'intéresser, à la base.
Academici. Encore un truc de réseau professionnel, toujours peu d'intérêt en ce qui me concerne.
Facebook. Le dernier à avoir eu une ascension suffisante pour que je le remarque, et que deux de mes amis me demandent de m'y inscrire dans la même semaine, ce qu'on va appeler un évèvement statistiquement significatif.
Du point de vue de mon usage, tous mes profils sur ces réseaux sont tombés en désuétude après une brève et peu enthousiaste course à qui aura le plus gros nombre de liaisons, et c'est maintenant au tour de mon profil sur facebook de subir le même sort.
On nous avait promis un truc hype et jeune, sobre et différent. Ça a peut-être été le cas à l'origine, quand ce machin servait à quelques universités états-unienes. Il était question de résister aux tentations mercantiles et de respecter la vie privée des gens, et de limiter les pubs.
Le résultat c'est que quand je regarde mon profil, ou environ n'importe lequel, je vois en gros une pute kittée comme une mob de banlieue. Des pubs pas forcéments ciblées (et quand bien même, ça resterait de la pub), une mise en page illisible pour des messages qui ne sont qu'une succession de chain-letters, et d'incessantes sollicitations à partager une bière virtuelle (WTF?!)—pour laquelle d'ailleurs il faudrait payer si on veut choisir une marque de bière qui sorte de l'ordinaire (reprenez votre souffle; oui, il s'agit bien de faire payer les gens pour qu'ils s'envoient des bières virtuelles), à attaquer et contre-attaquer le loup-garou/vampire/zombie de l'autre (WTF encore, avec cependant un bon point pour les zombies), et à s'envoyer des câlins virtuels.
Enfin, des applications douteuses laissent à penser que la seule ambition du système est de nous chier grave sur la gueule du point de vue de la vie privée. Mais certains pensent que le fondateur n'a jamais été qu'un gros connard du début à la fin, qu'on souhaiterait proche. Je ne vois pas bien non plus à quel conte de fée on aurait pu croire, il s'agit bien de faire du pognon d'une façon ou d'une autre.
Ah, le point positif. En regardant la liste d'amis de mes amis, je peux voir des gens qui sont mes amis mais que j'avais perdus de vue depuis le temps, avec la possibilité donc de reprendre contact. Pour l'instant, reprendre contact ça a signifié « rajouter à la liste d'amis », ce qui est un peu court.
Si je vous ai invité sur facebook, désolé. Si vous voulez me contacter, vous savez sans doute déjà comment le faire. Et si vous voulez me faire un câlin ou boire une bière, vous connaissez la procédure.