Sauvons les notes de bas de page
L'utilisation de renvois à des notes de bas de page tels que les utilisent certains auteurs—j'ai remarqué l'affront le plus souvent chez les matières littéraires ou de sciences humaines et sociales—qui deviennent plutôt des notes de fin de chapitre, voire des notes de fin d'ouvrage, me laisse totalement perplexe. Est-ce que les personnes qui passent aussi formidablement à côté de la notion de « notes de bas de page » prennent parfois la peine de relire leurs documents, notes incluses ?
Car comment faut-il mépriser son lecteur, pour le forcer ainsi à couper le flot de lecture et aller chercher la note il ne sait pas trop où, mais en tout cas bien trop loin de là où elle est pertinente. Ou peut-être les notes ne sont pas faites pour être lues, et alors dans ce cas économisons le papier. Je ne parle pas là des notes que l'on peut trouver dans un texte plus ou moins classique ou ancien, et qui seraient là pour éclaircir quelque point linguistique ou historique du texte : il est légitime de vouloir placer ces notes en dehors du texte principal.
Pour ce qui est de l'objection que parfois les notes sont trop longues pour être raisonnablement incluses en bas de page, je me marre : c'est tout simplement qu'en plus de ne pas bien maîtriser le principe du « bas de page », l'auteur n'a pas bien saisi non plus la notion de « note » : si cela mérite d'avoir la longueur d'un demi chapitre, peut-être que sa place était avec le flot normal du texte...
Et pour finir, je rappellerai que les renvois au notes (de bas de page) n'ont pas pour vocation de tenir lieu de bibliographie : si le contenu de votre note était du type « Tartempion, op. cit. », abstenez vous de cette note qui sera avantageusement remplacée par une référence bibliographique (et vous aurez eu le bon goût de composer—mieux, de faire composer—votre bibliographie avec un label pour chaque item.