L'utilisation de renvois à des notes de bas de page tels que les utilisent certains auteurs—j'ai remarqué l'affront le plus souvent chez les matières littéraires ou de sciences humaines et sociales—qui deviennent plutôt des notes de fin de chapitre, voire des notes de fin d'ouvrage, me laisse totalement perplexe. Est-ce que les personnes qui passent aussi formidablement à côté de la notion de « notes de bas de page » prennent parfois la peine de relire leurs documents, notes incluses ?
Car comment faut-il mépriser son lecteur, pour le forcer ainsi à couper le flot de lecture et aller chercher la note il ne sait pas trop où, mais en tout cas bien trop loin de là où elle est pertinente. Ou peut-être les notes ne sont pas faites pour être lues, et alors dans ce cas économisons le papier. Je ne parle pas là des notes que l'on peut trouver dans un texte plus ou moins classique ou ancien, et qui seraient là pour éclaircir quelque point linguistique ou historique du texte : il est légitime de vouloir placer ces notes en dehors du texte principal.
Pour ce qui est de l'objection que parfois les notes sont trop longues pour être raisonnablement incluses en bas de page, je me marre : c'est tout simplement qu'en plus de ne pas bien maîtriser le principe du « bas de page », l'auteur n'a pas bien saisi non plus la notion de « note » : si cela mérite d'avoir la longueur d'un demi chapitre, peut-être que sa place était avec le flot normal du texte...
Et pour finir, je rappellerai que les renvois au notes (de bas de page) n'ont pas pour vocation de tenir lieu de bibliographie : si le contenu de votre note était du type « Tartempion, op. cit. », abstenez vous de cette note qui sera avantageusement remplacée par une référence bibliographique (et vous aurez eu le bon goût de composer—mieux, de faire composer—votre bibliographie avec un label pour chaque item.
J'avais eu une réaction similaire à la lecture de "Au bord de l'eau". 100 pages de notes de bas de pages en fin d'un bouquin de 1000 pages pour le tome 1.
J'étais ravi, surtout parce qu'il était à peu prêt inconcevable de ne pas les lire et qu'elles faisaient dans les 2-3 lignes chacune, pile ce qui aurait pu tenir en bas d'une page, quoi.
Est-ce la faute de l'auteur ou de l'éditeur?
J'ai souvent tendance à croire que ce genre de choix était plutôt pris par l'éditeur, soit par politique éditoriale, soit par limitation du système de typographie employé.
Quand il le peut, l'auteur choisit l'éditeur... Quant aux politiques éditoriales idiotes, il faut les changer; et les limitations du système de typographie, si le système que j'utilise en tant qu'humble particulier le permet et pas celui d'un pro, il faut changer de métier !
La référence biblio en note de bas de page est standard dans certaines disciplines il me semble (mais comme d'hab, je peux me tromper, je ne suis pas un spécialiste de certaines disciplines).