La dernière rondelle, je me la tape.
C'est la citation qui m'a le plus marqué pendant ce fameux rallye de Delme. Mais commençons par le début.
Vendredi matin, levé à 3h30 pour un premier rendez-vous à 4h15 (une personne en retard) dans mon village pour partir ensemble à Delme pour commencer le "rallye de la douzième borne". On a fait la photo rituelle en passant chacun son tour sous une grande borne kilométrique avec la moto (j'ai une tête horrible). Un petit déj, et hop à 6h on est parti vers les Alpes.
Le trajet aller du vendredi a été une succession d'arrêts pour pisser, fumer (pas moi hein), et se demander bordel de merde où est-ce qu'on est paumé cette fois ci. Le port du sac à dos a fait de la compote de mon dos. La traversée de Genêve a été un cauchemar, pris dans les embouteillages à attendre que les feus passent au vert (une impulsion de Dirac...) en grugeant par les couloirs de bus pendant que les bus, ces cons là, croyaient bêtement que la voie leur était réservée.
La journée du samedi a été... intéressante. Le réveil à 6h pour cause de mal de crâne après une nuit à se geler les couilles (la montagne ça fait froid). Pour enchainer dans la bonne humeur, j'ai rapidement vomi le saumon de la veille et comme le mal de crâne ne m'a pas lâché, ça a mis un terme à mes prétentions de faire de la moto ce jour là. Un peu dommage, après tout le trajet vers les Alpes (Praz sur Arly) n'était pas un but en soi. Mais il faut voir le bon côté des choses, comme le centre V.V.F. qui nous hébergeait a un coin bibliothèque j'ai pu lire le script de Reservoir Dogs et commencer Stardust de Neil Gaiman.
La journée du dimanche aura été une succession d'averses pendant que nous roulions au plus court pour rentrer chez nous par autoroute et nationales (les routes les plus chiantes possibles). J'ai même zappé l'arrivée triomphale en troupeau, parce qu'une heure et demi à ne pas se geler à côté de sa moto en attendant les autres, c'est toujours ça de gagné.
Au terme de 1100 km environ parcourus sur 3 jours et une immersion quasi totale dans une ambiance de motards (400 motards...), j'ai décidé de vendre ma moto. À vous d'en tirer les conclusions qui s'imposent. La citation du début concernait des rondelles de saucisse de Morteau qui plaisaient apparemment à mon voisin d'en face au restaurant du vendredi midi. Ami lecteur, réfléchis à deux fois avant de me proposer de la saucisse de Morteau à manger.