Débuts en Californie
Qu’importe la banque, pourvu qu’on ait le poney! Je suis donc bien arrivé en Californie dimanche dernier, et dans cette première semaine:
- j’ai trouvé un appartement en location à environ 10 mn en vélo de mon futur boulot;
- j’ai ouvert un compte en banque sur lequel j’ai les plus grandes difficultés du monde à faire un transfert depuis la France;
- j’ai compris qu’une voiture serait sans doute nécessaire, et qu’il fallait que je me jette sur les possibilités de m’endetter, pour avoir l’occasion ensuite de m’endetter plus;
- j’ai découvert des carrefours où tout le monde a un stop, et ensuite on se démerde pour savoir qui a la priorité (c’est par ordre d’arrivée, et en cas d’arrivée simultanée—ce qui arrive avec proba 0—c’est priorité à droite); et les feux rouges sont tout au plus indicatifs si on tourne à droite. On ne roule pas à droite (cette voie sert plutôt aux entrées-sorties) sur l’autoroute et il y a souvent une voie à gauche réservée bus et covoiturage, ce qui ici signifie simplement ≥ 2 personnes.
À propos de voiture, il n’y a pas besoin de permis pour en acheter une, mais il faut un numéro de sécu. Il faut aussi un numéro de sécu pour faire un crédit, d’ailleurs j’ai presque réussi à acheter un vélo pour aller au boulot (point 1), mais en l’absence de cash (point 2) j’ai misérablement échoué dans l’achat à crédit en l’absence de ce précieux numéro de sécu.
Il va falloir apprendre à montrer mon passeport quand je commande une bière dans un resto, et à se présenter avec poignée de main virile à environ chaque personne que je rencontre (agent immobilier, vendeur de voitures…). Sans oublier le délicat art du tip. San Francisco contraste bien avec l’espèce d’énorme assemblage de cités-dortoirs qu’est la Sillicon Valley (ou ce que j’en ai vu pour le moment) et ressemble à peu près à une ville comme on l’entend en France, même si sous la pluie en hiver, c’est sans doute moins sympa à visiter. Pas de panique, j’aurai le temps de visiter en été, vu que je ne pars nulle part, et SF non plus (modulo le Big One bien sûr, ne pas y penser, ne pas y penser, et merde j’y ai pensé).
Bref, rien de bien révolutionnaire dans ce premier épisode de « Laurent découvre la Californie ». Demain je commence mon nouveau travail, sur lequel je compte a priori me montrer plutôt discret. On verra bien.