John Rambo

Posted on Feb 17, 2008

Hier aprem j'étais voir John Rambo au cinéma avec Bertrand. À 9,50€ ça fait cher de la séance, mais pouvoir écouter la sagesse de Rambo pendant plus d'une heure mérite bien quelques sacrifices.

Rambo, c'est d'abord un homme à tout faire. Un peu comme Bob le bricoleur. Pêcheur à l'arc, ramasseur de cobras et serpents en tout genre, John est aussi forgeron et il sait réparer l'hélice de son embarcation (qu'il navigue avec un flegme olympien malgré les pirates, quel homme).

Mais Rambo, c'est aussi un philosophe (« J'emmerde le monde ») qui n'hésite pas à critiquer les atrocités commises en Birmanie. Certes, on pourrait objecter que la façon dont les scènes de guerre sont filmées m'a laissé écroulé de rire sur mon siège à chaque fois (et je n'étais pas le seul) tandis que la situation réelle n'a rien de drôle. Passons, il s'agit sans doute d'une maladresse hollywoodienne.

Derrière cette carrure de boeuf aux hormones un peu bourrue se cache un être sensible dont l'humanité fragile se devine lorsqu'il tripote la croix en bois que l'héroïne lui a donné pour lui faire prendre conscience de la vie, l'univers, et le reste. C'est décidé, il ira sauver ces connards, même s'il doit apporter sa modeste pierre au génocide local en rasant un campement entier ou presque. Le salut du monde libre est à ce prix.

Mais quelle belle réalisation ! Tout est là. Le méchant fume, il a une tête d'asiatique, et il aime les petits garçons. John n'hésite pas à jouer de la mitrailleuse lourde (longue scène) pour redessiner les contours de la forêt environnante (et éparpiller les méchants un peu partout façon puzzle), et il achève le méchant au mépris de la saleté que ça peut induire sur son poignard (oh, j'espère que je ne vous ai pas gâché la surprise ? Non, je ne pensais pas non plus). Et les gentils sont mus par une mission humanitaire et d'éducation religieuse. Que du bonheur.

J'en rajoute sur les points positifs (quand on va voir Rambo il n'y a que des points positifs), le film a réussi à me surprendre. Si si. Le gentil dont j'avais prédit la mort au bout de 10mn de film a survécu. Tout le reste était prévu avec un bon quart d'heure d'avance (encore un point positif).

Une après-midi à perdre ? 10€ dont vous ne savez pas quoi foutre ? Plus d'hésitation, John Rambo est la solution.